Et comprendre, enfin, que ce n’était pas toi le problème

Grandir sans miroir

Certaines présences laissent des traces invisibles, mais durables.
Tu entrais dans la pièce, et déjà ton corps se tendait.
Un mot mal placé, un silence trop lourd, un regard mal orienté… et l’alerte s’allumait.
Ton souffle se coupait sans même t’en rendre compte.

Tu n’avais rien fait.
Mais tu avais appris à anticiper, à t’ajuster, à désamorcer.
Comme si tout dépendait de toi.
Comme si ta sécurité affective devait être gagnée à chaque instant.

L’amour n’est pas une récompense

On t’a appris que l’amour devait se mériter.
Alors tu as été sage. Performant. Discret. Drôle, parfois.
Tu t’es adapté.
Tu as mis de côté ton vrai visage pour porter celui qu’on attendait de toi.

Tu as fini par croire que c’était ça, être aimé :
plaire, obéir, s’excuser.
Et tu t’es effacé, croyant rester dans la lumière.
Mais ce n’était pas de la lumière.
Juste un projecteur instable, froid, qui pouvait s’éteindre à tout moment.

L’enfant intérieur attend encore

Aujourd’hui, tu avances. Tu construis. Tu tiens debout.
Mais il suffit parfois d’un mot, d’un silence ou d’un jugement… et tout vacille.
Comme si une part de toi attendait encore qu’on la voie, qu’on la reconnaisse.
Qu’on lui dise enfin : “Tu as le droit d’exister. Tel que tu es.”

Ce moment n’est peut-être jamais venu.
Alors il est temps de ne plus l’attendre.

Ce n’est pas à toi de porter ce fardeau

Tu es devenu l’adulte qu’ils n’ont jamais su être.
Tu as le droit de poser le sac.
De dire non.
De couper les liens invisibles de la culpabilité et du chantage affectif.

Tu n’as plus besoin qu’ils reconnaissent ta souffrance.
Ils ne le feront peut-être jamais.
Et ce n’est plus important.

Tu n’as pas besoin d’une réparation extérieure.
Tu as besoin de retrouver ton axe.

Ce que je t’offre : une présence stable et bienveillante

Je ne te dirai pas quoi penser.
Je ne te forcerai pas à revivre ce que tu as traversé.
Je ne te demanderai pas de te justifier.

Mais je serai là.
Présent. Attentif.
Et si tu le souhaites, je tiendrai la lampe pendant que tu observes ce qui, en toi, reste figé.

Pas pour analyser.
Mais pour te permettre de revenir dans ton corps.
Dans ta voix.
Dans ton espace.

Tu n’étais pas « trop ».

Tu étais seul.

Et tu n’as plus besoin de l’être.

Le passé ne se répare pas.
Mais toi, oui.