Quand tu posais trop de questions …
Il y a eu un temps où tu explorais le monde avec une curiosité brute.
Tu voulais comprendre. Sentir. Relier. Créer.
Tu étais brillant, intense, curieux, incontrôlable.
Un peu trop … pour eux.
Alors, doucement, tu as appris à te contenir.
À doser ton enthousiasme.
À modérer tes questions.
Non pas parce que tu avais cessé d’aimer.
Mais parce que tu voulais rester aimé.
Loyautés invisibles : l’oubli programmé de soi
À force d’ajustements, on en vient à croire que l’on a choisi.
Mais souvent, ce sont d’anciens pactes, muets, non questionnés, qui gouvernent encore les décisions.
Tu crois avoir construit ta vie.
Tu l’as peut-être … acceptée.
Mais à quel prix ?
Sous la conformité, il y a parfois un enfant silencieux qui attend encore d’être autorisé à vivre pleinement.
Et ce silence, tu le confonds peut-être avec la paix.
Désir figé, vie correcte : une équation bien rodée
Tu fais ce qu’il faut.
Tu as bien fait les choses.
La vie est … correcte.
Mais le désir ne répond plus.
Pas de drame. Pas de chaos. Juste un léger bruit sourd à l’intérieur.
Comme une vibration étouffée.
Ce n’est pas un bug.
C’est un coût.
Et parfois, ce coût se glisse dans les gestes quotidiens.
Dans les projets raisonnables.
Dans les réponses tièdes que l’on s’offre à soi-même.
Le lien caché entre attachement, conformité et oubli de soi
Pour être aimé, il a fallu plaire.
Pour plaire, il a fallu se conformer.
Et pour se conformer, il a fallu … s’oublier.
Ce que tu vis aujourd’hui est peut-être la conséquence logique d’un pacte ancien passé entre ton besoin de sécurité et ton feu intérieur.
Ce feu, tu ne l’as jamais vraiment éteint.
Mais il attend, en veille, sous les couches de convenable.
Recontacter l’ikigai sans tout casser
Pas besoin de tout brûler pour retrouver la flamme.
Il suffit parfois d’un interstice.
Une respiration.
Un geste différent, pour soi.
L’ikigai, ce n’est pas une méthode.
C’est un frisson intérieur.
Un petit noyau chaud qui vibre à nouveau quand la justesse revient.
Il se réveille dans les silences.
Dans un « non » posé avec tendresse.
Dans un « oui » sans justification.
Trois pistes pour réchauffer le désir
- Écoute ce qui ne sert à rien
Ce qui n’a pas de valeur mesurable, mais te donne de la joie.
Une musique qui ne « sert » à rien.
Une odeur qui fait vibrer l’enfance.
Un instant sans but.
C’est là que le fil se retisse.
- Ralentis avant de répondre
Quand on demande un « oui », offre-toi d’abord un silence.
Un espace.
Un « je vais y réfléchir ».
Même si tu acceptes ensuite, ce ne sera plus la même chose.
- Fais un geste symbolique pour toi
Petit. Discret.
Mais radicalement tourné vers toi.
Un objet. Un mot. Une absence. Une présence.
Un pas de côté qui dit : je me choisis, un peu plus aujourd’hui.
Quelques vérités simples à laisser infuser
Tu n’as pas renoncé. Tu t’es ajusté.
On ne perd pas son désir. On le protège trop bien.
Recontacter l’essentiel, ce n’est pas démolir sa vie. C’est lui retirer ses murs inutiles.
Tu es encore là, dessous. Intact.
Un geste que tu aurais aimé faire pour toi …
Et si tu l’écrivais ?
Juste pour voir.
Sans promesse.
Sans enjeu.
Juste pour laisser une trace.
Une première.
Un retour.
Un espace pour toi …
Si ce texte a touché quelque chose de discret mais vivant en toi,
c’est peut-être que le moment est venu de réentendre cette voix intérieure.
Je suis là pour t’accompagner à l’écouter pleinement.
Un premier pas ?
Tu peux m’écrire.
Ou simplement laisser ce texte résonner encore un peu.